Hello les filles (et les garçons – s’il y en a encore ?
– ouh ouh, il y a quelqu’un ?).
Remises de mon dernier article ? OUI ? Alors,
c’est repartit !
Allez, je sais que vous adorez que je vous bassine avec tout
ça : le bio, l’écolo et le DD : Et ça tombe bien, car je raffole de
ça.
Depuis le début d’année, je cours après les bonnes affaires
(en période de soldes, ça peut être pas mal) sur des sites, dans des boutiques,
pour dénicher des merveilles… bio !
Je pars à l’aventure de la découverte du monde bio. Je suis
l’Indiana Jones qui part à la conquête du bio. Et je peux vous assurer,
qu’après mes dernières recherches, je commence à me transformer en Tom Cruise
dans Mission Impossible… Snif, snif…
Partir à la recherche du bio, c’est comme entrer dans une
forêt amazonienne pour essayer de trouver une fleur rare, ou comme chercher une
aiguille dans une botte de foin !
Je vais vous expliquer pourquoi.
Vous êtes d’accord avec moi qu’on regarde en priorité, si le
produit que l’on veut, comporte un symbole bio, comme un de ceux-là, par
exemple :
Sans forcément savoir ce qui se cache derrière, bien
entendu. Parce qu’on s’en fout un peu, parce qu’ils y en a plein de nouveau
tout le temps et parce que si c’est marqué bio, c’est que c’est bio et puis
c’est tout ! Nous voilà donc redevenu des moutons… Ba oui ! On est
tous pareil et les industries, les lobbyings et autres grands chefs vaudou en
profitent. Ils se servent de notre naïveté, et le moins que l’on puisse dire,
c’est que ça marche.
Exemple type avec une jeune femme ayant tout de même
travaillée dans le monde de la certification et des labels pendant deux
ans :
Elle cherche des produits bio et se base sur ses labels et
logos pour faire son choix. Toute fière d’en avoir trouvé, elle les montre à
son entourage en désignant tout particulièrement le label ECOCERT, qui selon
elle est le meilleur indice de qualité et de bio (ba oui, elle a tout de même
travaillé dans ce domaine pendant deux ans). Et puis, elle se retrouve à faire
quelques recherches sur ses labels et déchante. Finalement les cosmétiques bio
ne sont pas si bio que cela et le référentiel ECOCERT est en fait un des
pires !
Voilà pour la petite histoire. La fille c’est moi, bien sûr
et maintenant, je vais vous expliquer de la manière la plus synthétique
possible le pourquoi du comment.
Cosmétique bio
Ça veut dire quoi la cosmétique bio, naturelle, bio et
naturelle, certifiée, etc. ? Parce qu’avec tous ses termes, c’est
difficile de comprendre et de faire son choix. Et la qualité dans tout cela ?
Parce que le souci, c’est que nous – consommateurs
– ou moutons, c’est comme vous préférez – nous sommes perdus. Le terme « cosmétique
bio » s’est généralisé et ne correspond pas toujours à ce que nous
pensons.
Il ne faut pas confondre aliments (fruits et légumes par
exemple) bio et cosmétiques bio. Car contrairement à l’aliment, le cosmétique
ne peut être autant bio. Pas à 100 % en tout cas (sauf cas très rare ou si vous
faites vous-même vos cosmétos).
Prenons l’exemple de la pomme : si elle est
issue de l’agriculture biologique, il s’agit d’un produit bio. Tandis que pour notre
crème de jour, seulement une partie du produit est bio. C’est le label qui
détermine la quantité (le pourcentage) de bio présent dans le produit.
Nous y
reviendrons par la suite.
Malheureusement, donc lorsqu’on achète un produit avec le
label bio et ECOCERT, tout le produit (crème de jour par exemple) n’est pas bio ?
Pourquoi ? Parce que, nous consommateurs, nous sommes exigeants !
Si votre crème de jour était difficile à appliquer sur votre peau ou si elle
laissait un film gras, vous n’aimeriez pas et vous ne l’achèteriez plus ?! Vous voyiez où je veux en venir ? En clair, nous avons des exigences que
la nature ne peut nous fournir seule. Pour combler à cela, les industries
cosmétiques inventent des procédés chimiques pour nous faire plaisir et que
notre shampoing mousse ou que notre crème dure 12 mois plutôt que 3 !
Cosmétique naturel
Ce qui est appelé cosmétique bio est de ce fait un
cosmétique naturel avec du coup une partie bio. Cela signifie qu’une partie de
certains ingrédients sont issus de l’agriculture biologique. (Hein ?). Si on fabrique nos
cosméto, et que l’on utilise de l’huile de sésame bio avec un peu de miel bio,
on obtient donc un produit 100 % bio et 100 % naturel. Vous êtes d’accord.
Bon, prenons un autre cas concret : Sur certains
produits (shampoing, crème et autres) vous voyez souvent marqué « 98,8 %
des ingrédients sont d’origine naturelle ». Sachez que vous comprenez mal
cette phrase. « D’origine naturelle » ne signifie pas « naturel ».
« D’origine naturelle » comporte deux groupes d’ingrédients :
ceux véritablement naturels et ceux issus d’une matière première naturelle. (Qui
dit naturelle, veut dire qui existe ainsi dans la nature et qui n’a pas été
modifiée chimiquement par l’homme).
Il existe également un troisième groupe toujours appelé « d’origine
naturelle » : ce sont les matières premières dites « nature
identique ». Il s’agit en fait de substances qui n’existent pas en l’état
dans la nature. Ce type de substances sont pour les ¾ des conservateurs. Bien
entendu, seule une minorité est autorisée dans les cosmétiques bio et naturels !
Qualité naturelle et
bio
Toujours cette crème que l’on se tartinouille sur la
tronchouille (oui je pète un câble, et alors ? Le bio fait cet effet-là) :
elle se compose bien de plusieurs ingrédients principaux (dont certains paraissent
plus secrets que d’autres) qui sont, mis à part l’eau, des huiles, des matières
grasses et des cires, comme l’huile de jojoba ou de noisette et le beurre de
karité (c’est un exemple).
Les 5 premiers (voire 6) qui la compose représentent
généralement 80 à 90 % de sa compo (si, si !) Et par conséquent, la plus
grande partie de son efficacité !
Seulement, les fabricants peuvent employer de vraies huiles
végétales, tout comme ils peuvent (et ne s’en privent pas) utiliser un peu (ou
beaucoup) de nouvelles huiles (=synthétiques = créées de toute pièce par l’homme).
Ce qui détermine l’utilisation plus ou moins importante de nouvelles huiles, ce
sont les cahiers des charges des différents certificateurs.
Si les huiles végétales (les bonnes) représentent une faible
part des huiles composant notre crème, la part de bio est donc sacrément
compromise.
Dans beaucoup de produits que l’on achète, les véritables
huiles végétales ont été remplacées par d’autres sortes d’huiles. Et tout cela
s’est fait dans la plus parfaite discrétion, ni vu ni connu ! Mais comme
on retient que la mention bio lorsque l’on chercher du bio, ba on ne voit rien
et on se fait avoir.
Bon je pense que l’on va s’arrêter là pour aujourd’hui.
Je vous reparlerais de tout cela. Mais je pense que c’est
assez lourd à lire comme cela pour vous laisser tranquille aujourd’hui.
Si, par hasard, vous n’aviez pas tout compris, n’hésitez pas
à me demander plus de précisions et je tâcherais de vous répondre au mieux !
Bien entendu le bio reste du bio, mais pas autant que ce que
l’on pensait. C’est tout.
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